Interview Jean-Marc Rochette

  • Interview Jean-Marc Rochette

En octobre 2018, lors du dernier festival, Jean-Marc Rochette remporte le prix Ouest-France/Quai des Bulles. Ce prix, décerné par un jury de lecteurs, récompense son album Ailefroide, Altitude 3954, édité chez Casterman. Ce livre, co-écrit avec Olivier Bocquet, est un récit autobiographique, qui retrace la passion de Jean-Marc Rochette pour l’alpinisme et la montagne. Vu la pertinence et la beauté du récit d’Ailefroide, il nous semblait incohérent d’écrire le portrait de cet auteur, qui est si bien retracé dans cet album. Nous préférons donc vous proposer une petite interview et vous encourager fortement à lire Ailefroide, pour mieux connaitre la jeunesse de Jean-Marc Rochette, entre alpinisme et BD.

Bonjour Jean-Marc !

Pouvez-vous vous présenter ? 

Je suis originaire de l’Ardèche par mon père, et de Grenoble par ma mère.

Quel est votre parcours ?

Je suis allé jusqu’au bac, puis j’ai réalisé une année de l’histoire de l’art, que j’ai vite quitté pour me lancer dans la BD.

 

Lors du dernier festival Quai des Bulles, vous avez reçu le prix des lecteurs Ouest-France/Quai des Bulles pour votre album Ailefroide, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

J’ai appris ça par mon éditrice Christine Cam, pendant que j’étais dans mes montagnes. J’en ai été ravi et flatté ! Je suis fier que ce soit un prix du public, le public étant le seul vrai juge du travail d’un artiste, surtout pour un art populaire comme la BD.

Comment vous est venue l’idée de ce projet BD Ailefroide ?

C’est en racontant mes anecdotes de ma vie d’alpiniste à mon éditrice que celle-ci m’a fortement incité à réfléchir à une bio sur mes années de jeunesse.

Comment avez-vous travaillé sur ce projet avec Olivier Bocquet ? Il a fallu faire des choix dans le récit de vos souvenirs ?

On a écrit le livre ensemble dans mon atelier. J’avais besoin de quelqu’un pour me mettre à distance quelques fois et si je l’avais écrit seul, je pense que le livre aurait été plus dur et plus tragique. Oui les choix se sont faits en fonction du déroulement logique de l’histoire en veillant à ne pas ennuyer le lecteur avec un trop grand nombre d’ascensions !

Avec quel matériel dessinez-vous ? Quelle est votre technique ?  

Papier, encre de chine et pinceau. Aquarelle et pastel pour la couleur.

Quelles sont vos sources d’inspiration ? Les grands auteurs qui ont compté et comptent encore pour vous, vos modèles ?

Ma seul véritable inspiration, c’est la réalité de la nature. J’aime beaucoup Giono, Ramuz, René Char, Cormac Mccarthy, Traven, Rébuffat, Terray etc. Pour la peinture, Cézanne, Corot, Goya, Soutine, De Kooning, Achard, Otto Dix, etc.

Pour la BD je suis un total fan de Corben et Uderzo.

Pouvez-vous nous dire sur quoi vous travaillez en ce moment et quels sont vos futurs projets ?

Je viens de finir un livre sur Le Loup, ça se passe toujours dans ma vallée du Vénéon. Je finis aussi le prologue du Transperceneige avec le scénariste Matz.

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