Palmarès 2024
Elliot Royer a 23 ans et est actuellement étudiant en licence d’Arts Plastiques, qu’il suit par correspondance. Après un baccalauréat en Arts Appliqués, il a obtenu un diplôme des Métiers d’Art en illustration à l’école Estienne, suivi d’une formation complémentaire en bande dessinée. Comme beaucoup d’autres, il dessine depuis qu’il est en âge de tenir un crayon : « je ne sais ni pourquoi j’ai continué, ni pourquoi d’autres arrêtent ».
C’est forcément surprenant d’apprendre au téléphone qu’on a eu un prix à un concours dont on est rentré deux fois bredouille !
Elliot a la particularité d’avoir participé plusieurs fois au concours Jeunes Talents. En 2012 – il avait alors 14 ans -, il nous raconte les circonstances de sa participation : « J’étais au collège, et je correspondais avec une bretonne pour qui j’avais le béguin. Je me disais que si j’arrivais à être présélectionné, cela me permettrait d’aller au festival à Saint-Malo, et ainsi de pouvoir peut-être la rencontrer, en vrai, pour la première fois. » Il conserve un souvenir heureux de cette aventure : « Ce fut une grande joie d’embarquer toute ma famille pour Saint-Malo et de rencontrer le jury, dont, je dois bien l’avouer, j’ai complètement oublié les conseils depuis… »
En 2015, conforté par cette première expérience, Elliot tente à nouveau sa chance : « Je suis avec Jeanne, ma copine de l’époque. En entrant dans l’exposition des bandes dessinées sélectionnées pour le concours, elle s’exclame : Ça alors, c’est Lise Rémon ! C’est la meilleure amie de ma sœur. Elle gagne tous les concours auxquels elle participe ! Elle a gagné… » En 2020, il aborde le concours en pensant que ce sera sa dernière participation avant de passer professionnel. Il remporte alors le second prix : « Je trouve qu’il porte bien son nom, le prix Encouragement. C’est comme ça que je le reçois et, au moment où j’essaye de me lancer, ce n’est pas rien. »
J’aime varier les plaisirs : crayons, pastels, feutres, encres, c’est un terrain de jeux et de découvertes.
L’univers d’Elliot tend vers le quotidien, avec une orientation, plus subtile, qui pousse vers des mondes imaginaires. Il nous confie que son style est encore en maturation : « Je voudrais tendre vers quelque chose de juste, je ne cherche pas le photoréalisme, mais je veux que ce soit compréhensible, et crédible. J’aime la matière et la couleur, et j’aime me restreindre à un nombre limité de teintes. »
Concernant les techniques qu’il utilise, Elliot utilise principalement de l’encre et du papier, en bande dessinée du moins, même s’il aime aussi user de l’ordinateur, qui selon lui est « un outil d’expérimentation et de finition formidable ». Mais pour Elliot, aucune porte n’est fermée, autant du côté de la technique que de la forme. Ainsi, il peut passer du crayon au pastel , des encres aux feutres, de la bande dessinée aux carnets d’observation.
Son travail prend principalement ses influences en France avec Emmanuel Guibert, Moebius ou encore Nicolas de Crécy, et au Japon avec Hayao Miyazaki, le co-fondateur du célèbre Studio Ghibli et Tayou Matsumoto : « En ce moment, je regarde beaucoup les estampes de Hiroshi Yoshida. »
Le rapport que j’entretiens avec la bande dessinée ? On apprend à se connaître !
En parallèle de ses études, Elliot travaille actuellement sur un projet de bande dessinée sur des vieilles lignes de train en collaboration avec Alain Burjak, photographe et scénariste de plusieurs bandes dessinées (Kérosène, Le Tirailleur).
L’auteur, qui préfère finalement les dessins aux mots, a des projets plein la tête : livres, chansons, voyages… Dans tous les cas, il aimerait faire un métier qui lui plaise ou, à défaut : « qui me ménage le temps de faire ce que j’aime à côté ».
Vous pouvez retrouver les travaux d’Elliot sur son Instagram :
Découvrez les planches dessinées par Elliot Royer et récompensées par le concours Jeunes Talents, sur le thème « Un jardin un peu spécial ».