Palmarès 2024
Yannick Grossetête est un auteur de bande dessinée de 28 ans. Après un baccalauréat, il s’oriente vers un BTS en Communication Visuelle. Il poursuit ses études dans la bande dessinée, en réalisant une formation de trois années à l’École Supérieure des Arts de Saint-Luc, située à Liège. Son parcours a toujours eu un lien avec le monde du graphisme mais c’est lors de son passage à l’école Saint-Luc qu’il envisage le dessin professionnellement.
Influencé par Manuele Fior (Vive les italiens), Cyril Pedrosa (Portugal, Les équinoxes,..) ou encore Catherine Meurisse dont il a beaucoup aimé les dessins vivants de son dernier album Les Grands Espaces, Yannick cite égalment en référence Gipi : « Je trouve ses albums très différents et toujours très bons, autant dans l’histoire que dans le dessin ».
Son univers, qu’il définit comme rigolo et parfois poétique, s’inscrit dans une veine minimaliste « J’essaie d’avoir un dessin vivant qui va à l’essentiel, pour que ça ne parasite pas le scénario et que le lecteur se concentre sur l’histoire ». Pour cela, il travaille numériquement sur tablette Cintiq avec l’aide de Photoshop, pour toutes les étapes d’écriture, de découpage et de brouillon : « Ca me permet de pouvoir facilement modifier ou déplacer un élément s’il est trop haut, trop bas, etc. C’est un gros gain de temps. » Une fois ce travail préparatoire terminé, l’auteur imprime ses planches et les encre directement à la plume. La couleur se fera ensuite à nouveau sur ordinateur.
Le concours Jeunes Talents est une bonne occasion de se faire la main sur autre chose que les sujets qu’on avait à l’école !
Yannick a participé au concours Jeunes Talents en 2015 et en 2016. Lors de ces deux années, il a été retenu pour faire partie de l’exposition. L’année 2015 l’a particulièrement marqué : « C’était la première fois que je mettais les pieds dans un festival de bande dessinée. J’y suis allé avec une bande d’amis de Saint-Luc Liège, j’en garde de très bons souvenirs. Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’exposition des 40 ans de Fluide Glacial, et Kim Jung Gi qui dessinait en live ! »
Cette année-là, Quai des Bulles met effectivement à l’honneur le magazine satirique Fluide Glacial : «Je me faisais dédicacer une BD par Julien Solé sur le stand Fluide Glacial, quand je les ai entendu dire qu’en fin de journée, quand l’exposition des 40 ans de Fluide serait fermée au public, ils se rejoindraient tous là-bas pour boire un coup. Du coup je suis allé voir l’expo en fin de journée et quand la sécurité demandait aux gens de partir, je me suis caché derrière un panneau. Ensuite j’ai attendu 30/40 minutes, et là toute l’équipe de Fluide Glacial est arrivée. J’ai attendu qu’ils aient fini de faire le tour de l’expo pour aller voir le rédac’ chef de l’époque, Yan Lindingre, et lui proposer des planches pour le magazine. Depuis ce jour-là, je publie régulièrement dans le magazine, et j’ai sorti 4 albums chez eux… »
J’ai sorti des albums qui sont des recueils d’histoires courtes, j’aimerais bien me lancer dans un récit plus long.
L’auteur vient de sortir début février le deuxième tome de sa série Merci l’Amour, merci la Vie ! chez Fluide Glacial. « Mes bandes dessinées se caractérisent comme des histoires humoristiques courtes, sur les relations amoureuses ou les gens en général ». En parallèle, il réalise des planches qui seront publiées dans Les Cahiers du Football, une revue semestrielle. Il travaille également sur le découpage d’une histoire qui paraitra dans le cinquième tome de la série Axolot de Patrick Baud, qui met en scène, sous plusieurs médiums (histoires, bandes dessinées, strips) des histoires étonnantes, inconnues, étranges… L’auteur a déjà participé au quatrième tome de cette série. « Je travaille aussi actuellement sur l’écriture d’un nouvel album, mais le projet n’est pas encore assez avancé pour en parler… ».
Retrouvez le travail de Yannick sur son compte Instagram :
Découvrez les planches dessinées par Yannick Grossetête et récompensées par le concours Jeunes Talents, sur le thème « Si j’avais 1 million » :