Que faire de sa vie quand on a treize ans et qu’on est une fille pauvre, pas laide, sachant lire, sans autre protection que celle d’un vieux curé, d’une tante prostituée et d’une veuve ronchon ? Nonne ? Jamais.
Séraphine est trop insolente. Couturière ? Non plus. Elle a trop envie de parler et de voir du monde. Peut-être qu’un jour les femmes pourront devenir juges, gendarmes ou avocats et faire de la politique… Peut-être même qu’un jour Dieu Lui-même sera une femme. Mais, pour l’instant, nous sommes en 1885, à Paris, ou plutôt à Montmartre. Le souvenir de la Commune est encore vif chez les uns. Les autres s’occupent de l’enterrer définitivement en bâtissant, là-haut sur la butte, le Sacré-Cœur.
Et Séraphine ne voit qu’une solution pour mener la vie libre et sans misère dont elle rêve : s’en remettre à Sainte-Rita, la patronne des causes désespérées. Une fine adaptation du roman à succès de Marie Desplechin.
Edith Grattery (scénario & illustration) collabore au sein d’Asylum à plusieurs ouvrages de Cromwell ou de Riff Reb’s, mais c’est véritablement en 1990 qu’elle donne naissance à Basil et Victoria sous un scénario de Yann, série jeunesse récompensée par un Alph’art en 1993. Artiste éclectique, elle explore sa fibre jeunesse en illustrant plusieurs livres de l’école des loisirs. Chez Rue de Sèvres, elle réalise l’adaptation du roman Séraphine de Marie Desplechin.
Marie Desplechin est autrice de nombreux romans pour la jeunesse (Satin grenadine, Séraphine, Verte, Le journal d’Aurore…). Elle écrit aussi des romans pour les adultes : Sans moi, Dragons, La Vie sauve écrit avec Lydie Violet (prix Médicis 2005) et Danbé avec Aya Cissoko, entre autres. Elle travaille régulièrement comme journaliste pour différents magazines et participe à l’écriture de scénarios de films.